Il était une fois une déesse à la beauté et aux charmes ensorceleurs.

Née de l’écume des mers, Vénus gît sur le sable, entièrement nue, comme un coquillage, au milieu des roches couvertes de mousse. Ramenée à la vie par le cris des mouettes qui tournoient au-dessus, son corps s’anime peu à peu, libérant une main, une épaule, un pied, comme un oiseau blessé. Ondulant sur le sable mouillé, dans une danse intime et animale, elle se redresse et se dirige vers l’Océan qui l’attire inéxorablement.

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Séduite par la sobriété et la sensualité de la pièce "Soie", Virginie Kahn décide de l’adapter dans un décor quasi désertique évoquant le mythe de Vénus : "Déesse de l’amour et de la nature, on raconte qu’elle dansa sur les mers avant de s’envoler pour l’Olympe portée par les Zéphirs. J’ai choisi de tourner sur Omaha beach, une plage aux falaises d’ocre, aux sables rosés et aux roches recouvertes d’algues vertes. La marée qui s’étend sur plusieurs centaines de mètres donne l’illusion d’un désert mouvant où la lumière se reflette dans l’océan à perte de vue. Des centaines d’oiseaux peuplent le ciel et le sable. Recroquevillée sur le sol, Marie se fait rocher, puis, son corps prend les attitudes d’un oiseau blessé. Le sable s’incruste dans sa peau lisse, elle semble faire corps avec la nature.

Ainsi, le court-métrage "La Naisance de Vénus" se rapproche d’un tableau vivant." 

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