SOIE
Duo de Danse & Oud - Un tissage du dedans vers le dehors, une expérience miroir.
Création : novembre 2019
Durée : 30 minutes
Chorégraphe et danseuse : Marie Simon
Compositeur oudiste : Ahmed Amine Ben Feguira
Créatrice lumière : Emmanuelle Stäuble
Présentation :
“Quelques notes de oud, instrument traditionnel du maghreb et
proche orient, sonnent dans l’obscurité. Doucement éclairée par des
touches enveloppantes de lumière, la danse de Marie Simon se déplie.
Abyssale, voluptueuse et labyrinthique, elle semble tisser, avec des fils
invisibles, une étoffe qui relierait le monde et le moi profond de la
chorégraphe et interprète.” Léa Poiré
Origines :
"Soie" tire son origine d’une commande de Ricardo Suanes sur la composition
musicale “Peace piece” de Bill Evans pour la clôture du Festival Traverses
en novembre 2017 à la Halle Pajol.
Le titre "Un morceau de paix" envoie la chorégraphe
à la manière dont l’Humain s’éloigne de son unicité
et morcèle les choses pour mieux les contrôler.
© Emmanuelle Stäuble
INTENTION
La chorégraphe donne à voir une femme qui chemine dans les racines de sa peau, et l’interprète les différentes sensations qui la traversent et les chemins qu’elle emprunte pour les laisser vivre. À l’intérieur de sa recherche intime, elle inclue l’autre et l’invite à partager son éclosion. La chorégraphe-interprète plonge le·a spectateur·rice face à lui·elle-même, à ce qu’il·elle ressent, à ce qu’il·elle pense pour lui donner la possibilité de lâcher prise et de laisser sa perception guider son expérience. Elle joue avec les tumultes internes qui l’animent et les laisse jaillir et arriver jusqu’au public.
Pour traiter les contradictions de l'unité, elle propose une situation intime : la nudité. Costume sensible et sensitif la nudité stimule à la fois l’universalité et la subjectivité de chacun·e de nous. Elle nous renvoie à notre propre corps et à l’empathie. Elle nous confronte aussi à nos multiples représentations : conscientes et inconscientes, construites, subites, induites…
Forme courte en solo, présentée le 25 novembre 2017 à la salle de spectacle Pajol (Paris 18°).
« Magnifique fragilité, force de caractère, sensible beauté, respect et élévation de notre condition en recherche de sens. La danseuse a su avec maîtrise et courage nous remettre en question sur le vaste sujet qui concerne la paix, nos mœurs et, bien sûr, notre nudité. »
Maryvonne Métayer
« J’ai trouvé très belle et courageuse cette affirmation finale de la nudité dans une époque où la liberté des êtres vivants est aussi malmenée et j’ai eu furtivement la sensation de traverser plusieurs siècles de peinture du nu, nu qui grâce au magnifique jeu de lumière sortait là, du cadre gelé des tableaux des grands musées et venait nous interpeller sur le sens que nous voulons donner à notre propre corps. »
Dominique Alban
« C'est si rare de voir une proposition nue d'une si belle qualité, et d'une présence si profonde. Comme le disait Marie elle nous renvoie à notre propre image en nous mettant face à sa nudité, cela questionne, cela nous montre le corps d'une femme sous un nouveau jour. »
Lucie Palazot
TÉMOIGNAGES SPECTATEURS
Dans le cadre de la création d’une collection de courts-métrages Jardins d’Illusion avec les chorégraphes de l’Incubateur de la Fabrique de la Danse, la réalisatrice Virginie Kahn a proposé à Marie Simon de réaliser le court-métrage chorégraphique “La naissance de Vénus” autour de la chorégraphie “Soie”.
Cette collaboration était l'occasion de confronter la danse à un décor naturel.
Partant de la matière chorégraphique initialement créée pour un spectacle scénique, Virginie Kahn a proposé une transposition de la pièce originale afin de créer un récit onirique au bord de l’eau.
AUTOUR DU SPECTACLE
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